Dans un contexte où la mobilité durable devient une priorité, le vélo s’impose comme un moyen de transport essentiel pour les trajets du quotidien. De plus en plus de Français adoptent un mode de déplacement combiné, associant vélo et train pour optimiser leurs déplacements en ville comme en périphérie. Mais les infrastructures en gare sont-elles réellement adaptées à cette transition ? Stationnement sécurisé, accessibilité, intermodalité… les gares françaises répondent-elles aux attentes des cyclistes ou sont-elles encore à la traîne ?
Un stationnement encore insuffisant et souvent inadapté
L’un des premiers défis pour les cyclistes en gare reste le stationnement. Si certaines grandes métropoles ont fait des efforts pour aménager des parkings dédiés, la situation est loin d’être homogène sur l’ensemble du territoire. De nombreuses gares, notamment en périphérie, disposent encore d’un nombre limité d’arceaux ou de racks à vélos, souvent mal placés et peu sécurisés. Résultat : de nombreux usagers se retrouvent à attacher leur vélo à du mobilier urbain inadapté, augmentant ainsi les risques de vol et de détérioration.
Dans certaines grandes villes comme Paris, Lyon ou Bordeaux, des solutions sécurisées commencent à émerger avec des parkings fermés et accessibles via un abonnement, des abri vélo sécurisé ou une application mobile. Cependant, ces infrastructures restent encore trop peu nombreuses par rapport à la demande croissante. En comparaison avec des pays comme les Pays-Bas, où des parkings pouvant accueillir plusieurs milliers de vélos sont devenus la norme autour des gares, la France accuse un sérieux retard.
L’accessibilité des gares aux cyclistes : un parcours semé d’embûches
Au-delà du stationnement, la question de l’accessibilité des gares pour les cyclistes reste un problème majeur. Beaucoup d’entre elles ne disposent pas d’aménagements spécifiques permettant aux usagers14 d’arriver à vélo en toute sécurité. Les pistes cyclables s’arrêtent parfois bien avant les entrées de gare, obligeant les cyclistes à se frayer un chemin au milieu du trafic automobile ou des flux piétons.
À l’intérieur même des gares, les obstacles sont encore nombreux. Les escaliers, omniprésents, compliquent grandement le déplacement des cyclistes qui doivent parfois porter leur vélo sur plusieurs niveaux. Bien que certaines gares disposent d’ascenseurs ou de rampes adaptées, ces équipements sont souvent sous-dimensionnés ou mal entretenus. De plus, l’accès aux quais avec un vélo peut se révéler compliqué, notamment en heure de pointe où les flux de voyageurs sont denses.
Le transport des vélos à bord des trains : une politique encore trop restrictive
L’un des autres points critiques reste la place accordée aux vélos dans les trains. Bien que la SNCF ait annoncé des améliorations pour intégrer davantage d’espaces dédiés aux vélos à bord des trains régionaux et nationaux, la réalité sur le terrain reste contrastée. Dans de nombreuses lignes TER, Intercités et TGV, l’emport des vélos est limité par des quotas et nécessite parfois une réservation payante. Cette contrainte complique la vie des cyclistes qui souhaitent combiner les deux modes de transport sans contraintes excessives.
Certaines régions ont néanmoins mis en place des initiatives encourageantes, comme la gratuité du transport des vélos dans certains TER ou l’ajout de wagons dédiés aux cyclistes sur des lignes spécifiques. Toutefois, ces avancées demeurent encore ponctuelles et ne suffisent pas à répondre aux besoins croissants des usagers.
Si la France progresse doucement dans l’adaptation de ses gares aux cyclistes, les infrastructures restent encore loin d’être optimales. Le stationnement, souvent insuffisant et peu sécurisé, demeure un frein majeur à l’intermodalité vélo-train. L’accessibilité aux gares et aux quais, entravée par des aménagements inadaptés, complique encore trop souvent le quotidien des cyclistes. Enfin, les restrictions liées au transport des vélos à bord des trains freinent considérablement le développement de cette mobilité combinée.
Pour véritablement encourager l’usage du vélo en complément du train, il est essentiel que les collectivités et la SNCF accélèrent la mise en place de solutions adaptées : parkings sécurisés et en nombre suffisant, accès facilités aux gares, et politique plus souple pour le transport des vélos dans les trains. Avec des équipements comme le Velhup ou le Velspir 6, Vélo Galaxie s’inscrit pleinement dans cette dynamique, en apportant des solutions concrètes pour un stationnement vélo plus pratique et plus sécurisé. Il ne reste plus qu’aux pouvoirs publics d’accélérer le mouvement pour faire des gares françaises de véritables pôles intermodaux adaptés aux cyclistes.