D’après les résultats du sondage Ipsos pour Vinci Autoroutes, près de 90% des Français souhaitent diminuer l’impact de leurs déplacements sur l’environnement. Ils se soucient effectivement de l’empreinte carbone engendrée par l’utilisation quotidienne de véhicules polluants et ils sont prêts à investir dans des moyens de transport plus propres. Parmi les 4 000 personnes sondées, 71% pensent qu’il est possible d’atteindre cet objectif.
Remplacer les véhicules polluants par des véhicules propres
Le sondage Ipsos a été réalisé en 2021. Ainsi, il porte donc sur l’évolution des modes de transport pendant la crise sanitaire, notamment durant les phases de confinement. Il est vrai que 87% des personnes interrogées ont confirmé qu’elles utilisent encore le même moyen de transport qu’avant la covid-19, mais 54% d’entre elles affirment que leur mode de déplacement a vraiment des impacts négatifs sur le climat et la planète.
En fait, 65% des personnes sondées utilisent la voiture pour aller travailler et 69% se déplacent aussi en voiture pour partir en vacances. Ces personnes interrogées n’ont pas un choix réel, puisqu’ils habitent en zone péri-urbaine. Mais ils sont conscients du problème de pollution occasionnée par l’utilisation fréquente des voitures.
D’où 35% d’entre eux sont prêts à remplacer leur voiture à carburant par une voiture hybride ou une voiture électrique, 34% veulent s’orienter vers la marche à pied ou le vélo avec des villes mieux adaptées et 30% souhaitent acheter une voiture à hydrogène. 55% des personnes interrogées ambitionnent même de trouver une solution au problème environnemental lié à leurs transports d’ici à cinq ans.
Encourager l’utilisation de voitures électriques
Pour encourager davantage les Français à utiliser des véhicules propres, il faut mettre en place des mesures incitatives supplémentaires.
Certes, il est actuellement possible de bénéficier du bonus écologique de 2 000 à 7 000 euros lors de l’achat d’un véhicule électrique. Mais cela n’est pas encore suffisant pour convaincre les consommateurs. Le fait de baisser le prix des véhicules propres, notamment de les rendre plus abordables que les voitures à carburant, permettrait de faciliter la transition.
Mis à part cela, il faut également prévoir plus d’infrastructures pour recharger les véhicules électriques. Il est justement nécessaire de multiplier les bornes électriques pour que cela ne constitue plus un frein à l’achat et pour résoudre les problèmes de panne sèche.
Si à l’heure où l’on parle, on recense 31 000 bornes de recharge dans le pays, il faudrait en disposer d’au moins 100 000 en 2022. Et bien sûr, tout miser sur les véhicules électriques ne permettra pas de régler la question purement écologique. Seul le développement de leviers diversifiés pour le transport multimodal permettra une vraie transition écologique. La question du transport, c’est avant tout la question du changement de nos façons de vivre. Ce n’est pas qu’une question de technologie disponible. Alors, pas d’hésitation, on se remet au vélo !